Bonjour à tous, Un petit article sur Nomino Education et le chemin vers l'internationalisation. Nomino…
Alexandra Galicher, entrepreneuse (Learning French with Alexandra) et professeure de FLE, partage son témoignage.
Diplômée en 2018 d’un master 2 FLE, j’ai su allier l’auto-entreprenariat au salariat de suite. Je me suis lancée en AE en premier puis j’ai eu des contrats très rapidement.
Il y a du travail dans le domaine du FLE – à tous les prix (malheureusement).
Au cours de mes missions, j’ai vite compris que le formateur n’était que le dernier maillot de la chaine. L’entreprise fait appel à un organisme qui lui-même sous-traite en faisant appel à un formateur.
Chacun prend une commission au passage.
Il y avait donc quelque chose à faire !
J’ai donc décider de créer mon propre organisme de formation pour ne plus avoir d’intermédiaires, démarcher directement les entreprises, en bref : intervenir auprès d’eux directement ou travailler avec des collaborateurs qui eux interviendront.
Comme pour toutes les démarches administratives, il faudra s’armer de patience !Il faut tout d’abord bien préciser que je souhaitais créer un organisme de formation. Ce statut implique des étapes supplémentaires en comparaison à une entreprise dite « classique ».
Pour créer votre entreprise, vous pouvez vous renseigner auprès de différentes institutions telle que la Chambre de commerce de votre région
(Paris : https://www.entreprises.cci-paris-idf.fr/web/creation/projet-creation-entreprise?gclid=CjwKCAiA24SPBhB0EiwAjBgkhkdlHvpzHZYKROqVIVZ1-MH-Ohob4o7I57gn5Hj31L3h4zsZPItZZBoCF5kQAvD_BwE) et/ou des centres entrepreneurs comme celui auprès duquel je me suis renseignée (https://www.grandorlyseinebievre.fr/information-transversale/annuaire-du-grand-orly-seine-bievre-annuaireequipfonc/centre-de-lentrepreneuriat-344).
Ceux-ci assurent, la plupart du temps, des permanences et proposent des accompagnements gratuits ou payants – il y a de vraiment plusieurs possibilités pour ne pas faire les démarches seul(e/s).Il faudra se demander quel statut juridique choisir : pour cela, je ne pourrai vous conseiller. Cela dépend de vos attentes et vos objectifs. J’avais fait le choix d’une SARL puis finalement j’ai changé pour une SAS au bout de quelques mois (cela a bien sûr engendré des frais). Encore une fois, c’est propre à chacun.
C’est pourquoi je vous recommande d’écouter vivement les conseils d’un expert-comptable ET d’un avocat spécialisé en droit du travail. Ils pourront vous conseiller au mieux selon vos besoins.Pour immatriculer l’entreprise, j’avais fait le choix de passer par le site Guichet-entreprise : https://www.guichet-entreprises.fr/fr/demarches_en_ligne/formalites.html
Avant de déposer son dossier, il faudra choisir la banque de la société pour ainsi y déposer le capital. Dans les documents demandés, il y aura :
le justificatif de domiciliation du siège de la société (si le siège est votre domicile, vous pouvez communiquez un justificatif de domicile)
Les statuts de la société : une sorte de contrat qui récapitule la totalité des informations utiles à la société (répartition du capital, apports et rôles de chacun des actionnaires)
Une copie de l’attestation de l’ouverture d’un compte de dépôt de fonds (sur lequel le capital a été versé en amont dans l’attente de l’ouverture du compte « officiel »)
La liste des bénéficiaires de la sociétéUne attestation de l’annonce légale de la création de notre société parue dans le journalUn justificatif de règlement des frais de greffe (https://www.legalstart.fr/fiches-pratiques/demarches-creation/frais-greffe/)
Dès l’obtention du Kbis / numéro de SIRET de la société, il faudra procéder :
1) Au référencement en tant qu’organisme de formation (auprès de la DREETS – la direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités). Pour être référencé auprès de la Préfecture d’Île de France en tant qu’organisme de formation, il faut constituer un dossier (https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F19087) Cette étape permet d’obtenir un numéro de déclaration d’activité (NDA). Il faut compter entre 1 et 3 mois de délai pour le traitement du dossier. Ce statut nécessite de produire annuellement un bilan pédagogique et financier. Ce bilan est obligatoire, quel que soit votre statut juridique, que l’activité soit exercée à titre principal ou accessoire, à titre individuel ou non.
2) A la certification Qualiopi (au 1er janvier 2022, la certification qualité est obligatoire pour tous les prestataires d’actions concourant au développement des compétences qui souhaitent accéder aux fonds publics et mutualisés).J’avais enregistré la société auprès de Data Dock https://www.data-dock.fr/ – qui aujourd’hui a été remplacé par Qualiopi. Il s’agit de la référence en matière de référencement pour les organismes de formations. Valider les critères et obtenir ce label certifie de la qualité de votre organisme. Vous serez alors référencé auprès des OPCO et surtout finançables. Cela signifie que les entreprises qui vous solliciteront pour des formations pourront se faire les subventionner pour leur OPCO. Il est évident que lors d’un échange commercial avec une entreprise, la question du financement est abordée : êtes-vous référencé ? êtes-vous Qualiopi ? Si vous ne l’êtes pas, vous aurez peu de chance de travailler avec les entreprises.
3) Au référencement pour proposer des formations financées par le CPF.
Il faut être organisé afin de pouvoir tout gérer : un journal de bord sera fort utile !
Tous les aspects sont à prendre en considération : le juridique, l’administratif, la comptabilité, la communication, le relationnel client, la pédagogie et le recrutement.
Un espace partagé sera préférable.
Merci Corentin