Rencontré à l’Alliance française de Macao, Cédric Uhling est un enseignant de FLE très complet. Il s’intéresse aux jeunes apprenants, au tableau numérique. En avant pour cet entretien qui donne des idées à réutiliser en classe.

Cédric en pleine préparation de supports de cours à Macao !

Bonjour Cédric, pourrais-tu nous présenter ton parcours ?

J’ai commencé ma carriere d’enseignant de FLE de manière tres classique, dans l’université où j’ai effectué mes études, Nancy 2, en France. Ensuite, ma passion pour l’Afrique de l’Ouest m’a poussé a faire partie d’un chantier humanitaire. Lors de ce chantier, j’ai enseigné la litterature et le francais à des adolescents, mais aussi, ce qui est peut etre moins classique, la musique, le théâtre et les arts du cirque à des enfants. Ayant des connaissances informatiques, je me suis également investi dans la création d’un espace multimédia dans une petite ville togolaise. Ensuite, j’ai été lecteur dans une université écossaise, afin d’acquérir la maîtrise de l’anglais. Mon parcours a ensuite pris une tournure differente. J’ai ete recrute comme professeur des écoles en Finlande. Cette experience, bien qu’un peu difficile au debut, a changé radicalement ma manière de concevoir l’enseignement. L’enseignement aux enfants me convient bien, même si je continue maintenant a travailler avec des adultes en parallèle. C’est ainsi que j’ai ete professeur dans une école internationale americaine, que j’ai conçu une methode d’enseignement du francais pour des enfants hispanophones en Equateur et que je travaille actuellement, a Macao, avec beaucoup d’enfants, dont une etudiante qui a commencé les cours a l’âge surprenant de 13 mois.

Tu as parfois de jeunes et de très jeunes élèves. Comment évolue la pédagogie pour s’adapter à ce profil d’apprenants ?

Je pense qu’avant tout, il faut rester soi-meme. J’imagine que le fait que j’aie conservé une grande part d’enfant m’aide beaucoup ! J’utilise beaucoup de jeux dans la classe et j’adapte le rythme aux enfants. C’est je pense la plus grande difference avec les adultes. Un enfant ne possede pas la meme capacite de concentration qu’un adulte. Il faut donc changer d’activités régulierement afin de conserver leur attention. Un autre point qui m’aide considerablement est l’utilisation de la discipline positive dans la classe. Offrir aux enfants une alternative aux comportements normalement attendus dans la classe, encourager les comportements adaptés, favoriser la communication entre etudiants sont les fondements de ma pédagogie.

Tu aussi es un fin connaisseur du tableau numérique. Pourrais-tu nous donner quelques exemples de d’utilisation, d’actions qui permettent de vraiment lui donner des applications pédagogiques ?

En premier lieu, le TBI est selon moi un outil formidable pour adapter le rythme d’un cours aux besoins des étudiants. Il permet de centraliser les ressources, de mettre en valeur, de manipuler des objets (textes, images, sons, videos…). Il encourage aussi la communication entre le professeur et les etudiants, mais aussi entre étudiants. Il introduit une dimension ludique, ce qui plait tout autant aux enfants qu’aux adultes. Les outils fournis avec le logiciel permettent de respecter les differentes phases de l’apprentissage : utiliser un TBI permet de sensibiliser, de faire decouvrir, de faire conceptualiser, de faire systématiser et de faire utiliser. Je ne dis pas que toutes ces tâches sont impossibles sans TBI, mais si un outil existe, je pense qu’il est pertinent de l’utiliser.

Merci Cédric et à bientôt !