Pour différentes raisons, on ne compte plus les TNI sous-utilisés dans les salles de classes.
Découvrons aujourd’hui un outil très efficace pour allier le meilleur des deux mondes (papier/physique et numérique) : le visualiseur !

Signe particulier : son usage et son adoption sont extrêmement simples.

Un visualiseur, c’est un rétroprojecteur numérique !

On comprend immédiatement son fonctionnement car on en déjà fait l’usage via les anciens rétroprojecteurs.
Un visualiseur, c’est un rétroprojecteur numérique. On l’utilise pour projeter un exercice, une photo, un objet ou cet article intéressant découpé dans le journal 15 minutes avant le cours ! Tous les élèves peuvent voir (même ceux qui ont oublié leur manuel, ou ceux du dernier rang qui aurait sinon très mal la vue la photo que vous souhaitiez présenter aujourd’hui).

Le plus numérique ? Si vous projetez votre image sur un TNI… vous pouvez l’annoter. Tout document ou objet peut donc être compléter par du lexique, un repère socio-culturel… le bonheur.

Il ne coûte pas trop cher. La plupart des modèles coûtent autour de 300 à 400 euros mais on peut aussi en trouver à 70 – 100 euros.

Apprenons-en d’avantage avec Laurent, spécialiste de l’intégration des TICE.

Entretien avec Laurent Carlier

Bonjour Laurent, quelles sont les raisons de l’adoption facile par les enseignants ?

Le visualiseur est avant tout un outil informatique léger et mobile dont la connectique se révèle être particulièrement aisée puisqu’il suffit de le connecter à tout dispositif d’affichage via un câble VGA et disposer l’objet de la démonstration sous la caméra.
Sa mise en place est rapide et pratique a la gros avantage de rassurer de rassurer les enseignants peu familiers de l’informatique et confrontés à la crainte d’une panne qui pourrait perturber le déroulement du cours.
Pour ceux qui ont une pratique plus poussée du numérique, le visualiseur, associé à un TBI, peut devenir un outil très intéressant pour approfondir l’activité de projection par la possibilité d’y insérer des annotations, de les enregistrer, de les capturer sous un format photo ou vidéo, tout cela dans une séquence collaborative en grand groupe.
Enfin, l’indéniable plus est le gain en temps : moins de temps passé devant la photocopieuse, moins de temps à distribuer des documents aux apprenants et surtout plus de problème de copyright, si l’image n’est évidement pas stockée numériquement.

Aurais-tu trois exemples d’usages que l’on peut faire d’un visualiseur ?

* En lecture
L’affichage de la page d’un manuel utilisé en classe présente plusieurs avantages :
Sa lecture est facilitée pour l’ensemble des apprenants qui possède alors les mêmes repères visuels que ce qu’ils ont sur leur table.
Cette même page peut également être affichée dans le logiciel du TBI et ainsi être annotée, ce qui facilite le repérage des mots, des groupes de mots en les soulignant ou en les surlignant. L’enseignant réalise alors en simultané le même travail que les apprenants avec les mêmes couleurs.
L’utilisation du visualiseur permet enfin de diversifier les sources et mettre en avant les ressources papier authentique, difficilement numérisables : journaux, magazines, extraits de romans, dépliants, cartes géographiques, etc … avec l’avantage appréciable de pouvoir zoomer et focaliser sur une partie du document.

* En correction de productions
Une grande partie des enseignants seront d’accords pour dire que la correction de devoirs ou de productions à la maison ou dans les transports en commun est chronophage et ne profite qu’à un apprenant qui lit bien souvent en diagonale les commentaires ou annotations de l’enseignant. C’est assez dommage car l’exercice de la correction d’écrits peut également être profitable à l’ensemble du groupe classe qui peut apprendre des erreurs des autres et surtout synthétiser les connaissances vues en expliquant pourquoi l’erreur a été commise. L’enseignant, auparavant seul détenteur du pouvoir de correction, pourra alors envisager une évaluation sous forme collective et collaborative.

* En présentation de productions
dans un environnement restreint en technologie (sans TBI ni ordinateur), là où il était particulièrement ardu de réaliser des présentations de travaux de groupe, le visualiseur tire tout son potentiel en permettant aux apprenants d’oraliser leurs travaux et de gagner ainsi en aisance orale. De la même manière, la plupart des visualiseurs présents sur le marché offrant des options de capture photo ou vidéo/audio, l’enseignant pourra en tirer avantage pour diffuser ces documents de cours aux absents, voir même garder les traces des travaux pour une intégration dans le e-portfolio des apprenants.