Le Café du FLE est au Vietnam Voici une galerie photo du très bel Institut…
Interculturel, vie pratique et écoute des étudiants. Entretien avec Amélie Chutin, chargée de l’organisation de l’enseignement du français à l’Institut Mines-Télécom Atlantique.
Bonjour Amélie, pourrais-tu nous présenter ton parcours ?
Bonjour Corentin. Mon parcours commence avec des études de lettres modernes, puis une bifurcation vers le FLE, licence puis maîtrise (à l’époque!) et départs vers d’autres cultures: Hongrie, Pologne, Syrie, Russie, pour enseigner au sein d’AF, Centre Culturel, universités, lycée…pendant une douzaine d’année.
Puis retour en France, quelques vacations pour finalement être chargée de l’organisation de l’enseignement du français à l’Institut Mines Télécom Atlantique ! Poste extrêmement intéressant qui comporte l’organisation de la French Summer School.
Comment est née et qu’est ce que la French Summer School ?
La FSS est née en 2004, à l’initiative de Stéphanie EVANS, responsable des langues, pour les étudiants étrangers de l’école qui intégraient le cursus ingénieur en septembre pour un double diplôme: ils devaient suivre les cours en français sans toujours avoir un niveau de langue leur permettant d’être à l’aise, ou sans connaitre les codes de vies d’une grande école, la méthodologie ou même la culture française! Elle s’adressait à l’époque à une douzaine d’étudiants, pendant 4 semaines.
Désormais nous accueillons plus de 60 étudiants, peut-être même plus cette année! de 4 à 8 semaines, puisque nous avons deux rentrées, début juillet puis début aout.
Comment se déroulent les 2 mois de la French Summer School à l’IMT?
Nous assurons une formation complète, assortie d’un “package”: 24 heures de cours en présentiel, une sortie culturelle, historique, industrielle ou gastronomique par semaine, bien entendu faisant lieu à une préparation pédagogique ; 6 niveaux sont proposés, avec possibilité d’adaptation instantanée grâce à une équipe d’enseignants expérimentés qui ont eux-mêmes vécus à l’étranger ; bien sûr des évaluations régulières et un TEF final. Nous mettons l’accent sur la préparation aux études supérieures et la méthodologie, et nous efforçons de faire appel à des conférenciers pouvant présenter différentes spécialités scientifiques, ou non, permettant ainsi d’approcher la réalité d’une présentation en public.
Les étudiants sont pris en charge dès leur arrivée, avec une aide administrative.
Nous leur proposons également un logement en famille d’accueil, afin d’optimiser leur intégration et leur apprentissage de la langue et la culture.
Le site d’ l’EMN a la chance de bénéficier d’un véritable campus avec restaurant, gymnase et logements: pour la FSS, des animateurs logent sur le campus et animent soirées et weekends.
Donc du français du matin au soir !
Quels sont les points importants, difficiles, les points à soigner pour assurer le succès de ce type de formation ?
La FSS s’ouvre à d’autres publics: cela enrichie l’interculturel et permet « d’éclater » les noyaux d’étudiants de même nationalité ou de même formation qui se rassurent en se rapprochant. Mais nous leur expliquons et leur rappelons très régulièrement que leur réussite pour l’année ou les années à venir en France passe par une adaptation et une intégration en sus de l’apprentissage puis de la maîtrise de la langue.
Nous tentons également de les confronter à la réalité française en organisant des rencontres avec des personnes étrangères au corps enseignant : un apiculteur, un professionnel du tarmac de l’aéroport, une copine avec ses enfants !
De plus, nous sommes leur première impression de la France, car tous ne restent pas à l’école ou même à Nantes en septembre, et avons conscience que cela est primordial pour le reste de leur séjour : l’accueil est extrêmement soigné et l’équipe reste très disponible tout au long de l’été, pour l’enseignement certes, mais aussi pour le suivi pratique de leur vie ici, et sans les materner, nous sommes réellement à l’écoute.