Colloque international de l’Alliance française

Une conférence franche et qui réveille.

Voici les phrases)clés.

« mon rapport sur la francophonie économique  avait pour but de sensibiliser la France, et sur ce point j’ai totalement échoué »
« l’appareil d’Etat ne s’intéresse pas à la francophonie. Ce n’est pas spécifiquement le cas du gouvernement actuel. C’est ainsi »

« l’Alliance française a une forme d’action qui a beaucoup d’avenir. C’est un social business, elle ne rend pas compte à des actionnaires, mais elle a un très bon autofinancement»
« Les grands chiffres sur les futurs locuteurs francophones sont peut-être faux. Et on ne décrète pas le nombre de locuteurs francophones, ce n’est pas gagné d’avance»
« Les nouvelles technologies permettent de développer des médias, des instruments de communication à très bas coûts. Les langues locales en Afrique se développeront. L’anglais et le français peuvent être fragilisés »
« En 2050, il y a plus de nigerians que d’habitants des Etats-Unis. Il est entouré de pays parlant français. Ses habitants parleront français ou ses voisins parleront anglais »
« Beaucoup de choses peuvent être faites indépendamment de l’Etat »
« La première chose à faire c’est de parler français en France »
« Ceux qui accueillent des migrants ont des moyens très faibles pourtant leur mission est cruciale »
« Il faudrait entendre un français excellent dans les rues et ça n’est pas le cas. 20 % des élèves sortant du collège ont des difficultés pour parler/écrire français »
« Concernant l’enseignement du français : il y a plus de demande que d’offre. Il y a des besoins considérables »
« Il est possible de créer des chaînes d’écoles sous la forme d’association, sous la forme d’entreprises. Il y a beaucoup de place pour des startups de la francophonie »
« La pensée française mêle l’esthétique et la raison, cela fait sa singularité. Elle ne doit pas disparaître car le monde a besoin de cette forme de pensée.”

Dans les questions/interventions : « Monsieur Attali, 40 % des chinois qui viennent étudier en France étudieront en anglais »
Jacques Attali : « Concernant des études en anglais en France j’ai changé d’avis. Ma première opinion était : on doit parler français quand on vient étudier en France. Mais, pour ne pas perdre les meilleurs étudiants dans leur spécialité, je n’ai pas changé d’avis. Ils viennent en parlant seulement anglais, mais il faut faire le pari que la vie sociale « un petit copain, une petite copine » par exemple les amènera à parler français ».
« Si vous appréciez mon rapport sur la francophonie économique, mettez le en œuvre vous-même mais sans rien attendre de personne »
« En France quand on ne sait pas faire, on invente des sigles pour se sentir mieux. Il y en a beaucoup. »
« Il ne faut pas attendre l’aide des politiques, si vous croyez à la francophonie économique, faites directement les choses par vous-même »