commission scientifique congres

Le fonctionnement de la commission scientifique d’un congrès

Le titre du congrès, les types d’intervention, les modes d’évaluation et les critères, l’évaluation, la mise au courant des demandeurs, les conférenciers.

Entretien avec Argyro PROSCOLLI, présidente de la commission scientifique du Congrès européen des professeurs de français à Athènes.

Bonjour Argyro, pourriez-vous vous présenter ?

Je suis enseignante-chercheuse à l’Université nationale et capodistrienne d’Athènes au Département de Langue et Littérature françaises.

J’ai eu la formation classique des enseignants de français dans mon pays, par la suite une maîtrise en Littérature comparée à la Sorbonne-Paris IV et un D.E.A. en Didactique du FLE à l’université Aix-Marseille I, pour me réorienter, enfin, avec mon deuxième D.E.A. et mon Doctorat, vers la Sociologie de l’Education, ce qui m’a accordé, qui m’a dotée d’une vision plus pragmatique et rationnelle dans les approches didactiques et méthodologiques de mes enseignements et recherches.

Comment s’organise la commission scientifique du congrès européen de la FIPF

Voici les particularités de la commission scientifique du congrès européen de la FIPF : elle est constituée d’un comité restreint composé des membres de l’Association chargée de l’organisation/gestion du congrès – dans notre cas, de l’Association des Professeurs de français de formation universitaire de Grèce -, mais aussi de l’APLF (Grèce du nord), de la FIPF, de la CEO, de la CECO et d’un comité élargi constitué de spécialistes de différentes disciplines/sciences de référence de la didactique des langues et plus précisément du français (Didactique/Didactologie, Linguistique théorique et appliquée, Littérature, Sociolinguistique, Psycholinguistique…).

Comment se répartit le travail ?

Le comité restreint s’occupe essentiellement de la thématique/problématique du congrès et de l’Appel à communication avec tout ce que cela suppose : annoncer le titre du congrès et les axes auxquels peuvent se voir intégrées les propositions d’intervention, les types d’intervention prévus, les modes de leur évaluation (« aveugle » ou non) et les critères pour la sélection finale et enfin la mise au courant des demandeurs…

Nous avons aussi dû prévoir des conférencier·e·s d’honneur et je dois avouer que nous avons eu la chance d’avoir « la crème de la crème », comme vous avez pu le constater en consultant le programme du congrès. Non seulement parce qu’il s’agit des plus grands noms dans les divers domaines de la Didactique du français mais surtout pour avoir accepté notre demande de préparer des conférences qui pourraient se voir encadrées dans la problématique du congrès avec des propositions très intéressantes.

Nous avons enfin consacré pas mal de temps à la préparation du programme et des Pré-actes du congrès.Les membres du comité élargi sont chargé·e·s de l’évaluation des propositions d’intervention sur la base de critères désignés par le comité restreint. Dans notre cas, ils étaient tous des universitaires reconnus dans leur domaine (didactique des langues, linguistique, littérature, traduction, TICE…).

Quels sont les thèmes principaux que vous avez souhaité mettre en avant ?

La problématique du congrès est – « Regards croisés sur la place du français dans des sociétés en mutation » – qui reflète les grandes questions de nos sociétés actuelles, qualifiées de plurilingues/pluriculturelles depuis plus de vingt ans maintenant, or, en mutation continue et croissante depuis quelques années, surtout dans certains pays européens comme la Grèce, l’Italie, l’Espagne mais aussi la France. Même si les efforts d’intégration des populations migrantes ne constituent pas un phénomène nouveau, les enseignants restent souvent perplexes devant la vague grandissante de la diversité linguistique et socioculturelle.

Ainsi la problématique choisie invite à réfléchir sur la place de la langue française dans ces sociétés, eu égard à l’expansion de l’anglais. En Grèce, à la suite de la crise économique, nous sommes particulièrement sensibilisés au sujet de la migration des jeunes (voir les discours sur la fuite des cerveaux) dont nous devons préparer l’intégration dans des sociétés allophones et, pour ce qui nous intéresse, francophones.

Bref, il s’agit d’une thématique qui préoccupe actuellement la communauté des enseignants de français principalement, qu’il s’agisse de français langue maternelle (FLM), langue seconde (FLS), langue étrangère (FLE), langue sur objectifs spécifiques (FOS), sur objectifs académiques (FOU) tout en essayant de mettre le français d’adoption, d’intégration, d’inclusion sous les projecteurs, de même que les chercheurs ou tout simplement les amateurs de la langue et de la culture française et/ou francophone sur tous les niveaux : linguistique, didactique, culturel, social et sociétal et donc politique…

Comment faire pour vous contacter et en savoir plus sur l’Université nationale et capodistrienne d’Athènes ?

Vous pouvez visiter le site du Département de Langue et Littérature françaises ainsi que celui de l’Université. Pour le deuxième, c’est très simple : les initiales de university of Athens (uoa) point gr (uoa.gr). Pour notre Département rajouter avant uoa, les initiales frl (french language) et rechercher dans le menu « Le Personnel » les enseignants-chercheurs en fonction des domaines de recherche (didactique, linguistique, littérature, culture/interculture, traduction…).

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